La grande navigation tient du voyage d’expédition, le commerce au long cours, du récit d’aventure. Commencée il y a plus de trois siècles, découvrez l’aventure de l’une des plus anciennes fabriques françaises de cire et d’encres au monde.
Au fil des années, des périples et des reprises successives, la gamme des produits se développe, des innovations sont introduites, des dépôts de marques enregistrés: l’Encre violette des écoles de la IIIème République, la Perle des encres ou l’Encre des voyageurs. Maintes récompenses sont alors glanées dans les « grandes expositions de l’industrie » à Londres ou à Paris.
La naissance de la maison Jacques Herbin En 1670, Louis XIV a 32 ans, la maison Jacques Herbin se spécialise très tôt dans le commerce de la cire à cacheter et de la papeterie fine. Installée à deux pas du Louvre, dans le quartier de la puissante Corporation des Marchands Merciers dont elle est membre, elle commerce avec la Méditerranée et le Levant, ou plus loin avec l’Inde. De Pondichéry ou Mahé, les comptoirs ouverts par la Compagnie des Indes orientales alors florissante, Jacques Herbin importe la gomme laque pour les préparations de la cire de chancellerie et de l’encre indienne ou de Chine. Il faut compter six mois pour gagner la côte de Malabar, outre les tempêtes et les fièvres, le « passage de la Ligne », le cap de Bonne Espérance, les pirates ou les navires anglais et hollandais.
Une vision vers le futur Aux derniers temps du Directoire, la maison parie sur le futur et infléchit sa destinée commerciale : tout en poursuivant le négoce de la cire, des papiers et des couleurs (les pigments), elle lance sa propre fabrication d’encre d’écriture sous l’impulsion de Jacques Herbin, membre de la quatrième génération.
Deux autres générations d’entrepreneurs perfectionnent des procédés de fabrication, acquièrent les savoir-faire, affinent une ligne artistique qui font aujourd’hui encore la singularité de la maison Jacques Herbin : des produits de caractère, des encres aux lumières et nuances incomparables, nées des navigations au long cours, des teintes et des épices éloignées.
Au cours du XIXème siècle, la maison Jacques Herbin participa aux grande expositions internationales à Paris, mais aussi, à Londres en 1823 où elle dut médaillée pour la qualité exceptionnelle de ses encres et de ses cires.
La maison Jacques Herbin se transmit de père en fils jusqu'au cours du XXème siècle. Sous l'entité de Clairefontaine Rhodia depuis janvier 2021, Jacques Herbin continue d'écrire à l'encre une nouvelle page de son histoire. Elle propose toujours des produits de grande renommée, à commencer par la cire et les encres beaux-arts et d'écriture fabriquées en France. Ces produits hautement qualitatifs séduisent le monde entier et continuent de faire voyager les consommateurs dans le temps.
